Quand les enfants grandissent

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Les vélos-cargo, poussettes/remorques et autres sièges bébé permettent de transporter de jeunes enfants mais deviennent insuffisants lorsqu’ils atteignent un certain âge.

Rapidement, il sera intéressant de les faire monter sur leur propre vélo après avoir testé plusieurs parcours avec eux et après leur avoir enseigné les règles de sécurité.

Il y aura malgré tout une période de transition avant que l’enfant ne soit capable de pédaler de façon totalement autonome, d’une part car il se fatiguera trop vite, d’autre part car sa vigilance et sa concentration ne seront pas encore suffisantes pour rouler en toute sécurité au milieu du trafic urbain.

Des solutions intermédiaires peuvent malgré tout être envisagées : le follow-me, le tag-a-long et le trail-gator.

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Le follow-me est un dispositif qui permet d’attacher la roue avant du vélo de l’enfant à la roue arrière de son vélo en surélevant légèrement cette dernière. Ainsi, l’enfant s’habituera progressivement au vélo en ville en toute sécurité et aura l’impression de se déplacer de façon autonome tout en ayant la possibilité de se reposer.

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Un dispositif légèrement différent sur le concept mais dont la finalité est la même peut également être envisagé : le trail-gator. Il s’agit d’une barre qui permet d’attacher le cadre du vélo de l’enfant à son vélo et d’emmener ainsi le vélo de l’enfant de la même façon.

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Enfin, une dernière solution : le tag-a-long, un demi-vélo enfant qui vient s’accrocher directement au cadre du vélo adulte comme une remorque : l’avantage est que cette solution est plus légère et plus maniable pour l’adulte.
En revanche, l’enfant ne pourra pas faire du vélo seul une fois arrivé à destination, l’installation étant dépendante du vélo adulte.

Il est ainsi possible de transporter des enfants à tout âge … le temps de les voir prendre leur propre vélo et de se déplacer de façon autonome comme beaucoup d’entre nous l’avons fait plus jeunes.

Et si on payait pour se déplacer ?

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J’ai calculé mon budget transport à l’année, utilitaire (trajet boulot, courses) + loisirs (vacances, week-end, sorties) en prenant en compte les quelques transports en commun empruntés, l’usure de mon vélo et son entretien : j’obtiens 500 €/an en comptant l’amortissement.

Je vous laisse calculer !

http://www.moniteurautomobile.be/prix-revient-voiture.cfm

Un GPS à vélo

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Faire du vélo pour ses déplacements en ville c’est bien, s’y retrouver c’est mieux.

Quel est l’intérêt de gagner du temps à vélo si c’est pour le perdre à chercher la petite rue dans laquelle vous aviez rendez-vous ?

Pour cela, il existe des GPS adaptés au vélos. Plusieurs marques parmi les plus connues proposent des modèles qui s’adapteront parfaitement à la potence ou au cintre de votre vélo.

Un bon GPS pour vélo doit avoir les caractéristiques suivantes : Il doit posséder un système d’attache (souvent en option) qui maintient bien le GPS sans risque de chute lors des vibrations, il doit être lisible en plein soleil, son écran doit être utilisable même avec des gants, il doit être parfaitement étanche, et sa batterie doit pouvoir tenir plusieurs heures sans risque de coupure en plein milieu d’un trajet (certains ont jusqu’à 24h de batterie, c’est le cas du mien).

En revanche, ne vous souciez pas d’un éventuel « mode vélo » du système installé sur le GPS : ils sont rarement efficaces et on ne sait pas trop sur quels critères sont choisis les chemins « adaptés aux vélo » et bien souvent, ce mode consiste à éviter les autoroutes et les voies réservées aux voitures. Mon GPS pense même qu’à vélo, les sens interdits et les parcs sont autorisés.

Pour le côté technique, ces GPS sont souvent compatibles avec la norme GPX qui est un format de fichier dans lequel on peut enregistrer des traces. Ces traces sont un ensemble de points qui forment une route à suivre que l’on peut créer à la souris sur une carte sur certains logiciels comme Openrunner, accessible directement sur le site http://www.openrunner.com sans aucune installation.

Grâce à ce logiciel, vous pouvez créer vos chemins grâce à une carte en précisant les endroits par lesquels vous voulez passer et le logiciel s’occupera lui-même d’adapter la trace aux routes empruntées en choisissant le chemin le plus court et en évitant les sens interdits. Une fois cette trace créée, il n’y a plus qu’à la transférer dans le GPS et à la suivre.

Bien sûr, il est également possible de faire calculer le chemin au GPS directement en lui demandant de nous indiquer la route à suivre comme en voiture, mais cette méthode comporte selon moi quelques risques : Elle risque de nous faire emprunter un chemin peu adapté aux vélos même en choisissant le mode vélo comme vu précédemment, et la cartographie installée dans le GPS peut être obsolète alors qu’elle est très souvent mise à jour sur les cartographies disponibles sur internet.

Si vous disposez d’un smartphone avec un logiciel de cartographie installé comme Bing Maps, Google Maps ou autre Plan, voire avec un vrai logiciel GPS, et que l’idée d’investir dans un GPS dédié ne vous emballe pas, sachez qu’il existe des pochettes qui s’adaptent rapidement au poste de pilotage du vélo.

Cette solution peut être utile sur un court trajet par temps sec à l’abris du soleil, au delà, elle risque de montrer ses limites (étanchéité, batterie, reflets du soleil, etc.)

Face à la neige : vive le vélo !

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On devrait être tranquille pour quelques mois maintenant mais les derniers épisodes neigeux ont fait des ravages sur les trajets pendulaires …

La voiture devient difficilement contrôlable, les transports en commun sont rapidement neutralisés et la marche à pieds est rendue hasardeuse …

Est-on réellement condamné à rester chez soi lorsqu’il neige où doit-on tous hésiter entre traineau et scooter des neiges ?

Et si on sortait les vélos ? Mais pas n’importe lequel : un VTT à gros crampons avec un guidon large pour la stabilité. Avec leurs crampons, là où ils peinent habituellement sur le bitume et causent l’abandon du vélo utilitaire de la plupart des personnes qui s’y sont essayé, les pneus de VTT deviennent les meilleurs alliés des trajets urbains. En s’enfonçant dans la neige, ils permettent une parfaite accroche et viennent compléter la stabilité qu’apporte un guidon large de tout terrain sur ce genre de terrain.

Il convient néanmoins d’être prudent car ils n’empêchent pas les glissades sur le verglas … Il faudra également être un minimum prévoyant en matière d’équipement pour protéger les extrémités corporelles du froid : des gants chauds isolants qui permettent au sang de circuler, un bonnet ou un tour d’oreille, et de bonnes chaussettes. N’hésitez pas à protéger vos pieds de l’humidité de la même façon que lorsqu’il pleut.

Je ne compte plus les fois où je suis arrivé pratiquement seul sur mon lieu de travail, et en tout cas seul à être à l’heure à mon poste, sous les yeux ébahis des quelques rescapés arrivés bien plus tard :

– mais t’es venu comment ?
– à vélo, pardi !

Les rollers : une autre façon de se déplacer en ville

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Même si la marche à pied reste une très bonne façon de se déplacer, elle reste la moins rapide et la plus fatiguante.

La roue, formidable invention de l’Homme, permet un déplacement efficace et rapide : on la retrouve sur les vélos, sur la plupart des transports en commun, sur les trottinettes, sur les skateboards, etc.

Et si on rajoutait des roues à la marche à pied ?

Le roller, bien que difficile à maîtriser au début, est un véritable moyen de transport et permet de se déplacer à une vitesse à peu près équivalente à celle d’un vélo sur des distances plus courtes.

Ils suffiront à beaucoup de vos trajets urbains de moins de 6 ou 7km et peuvent même vous déplacer jusqu’à une dizaine de kilomètres pour les plus chevronnés.

L’avantage majeur du roller reste qu’ils permettent d’être emportés avec soi sans avoir à laisser un véhicule stationné dans la rue : parfait pour prendre le train par exemple, mais également parfait pour prendre le tram ou le bus sans les enlever (attention : non autorisé dans les couloirs du métro à Paris …)

Ils permettent également de garder les mains libres et donc de transporter des objets ou des sacs, voire un chariot adapté ou une poussette adaptée.

Malheureusement, le roller n’est aujourd’hui pas considéré comme un moyen de transport par les autorités mais comme un loisir et doit donc être pratiqué … sur le trottoir. La cohabitation est donc parfois difficile avec les piétons et la vitesse s’en retrouve fortement réduite.

Vous pouvez toujours utiliser les pistes cyclables si votre vitesse permet de ne pas gêner les vélos, tout en sachant que légalement, vous n’y êtes pas autorisé. Dans la pratique, les autorités le tolère mais j’ai déjà vu les forces de l’ordre demander à remonter sur le trottoir.

Pendant ce temps, les piétons vous invitent à aller sur la route car beaucoup pensent que les rollers n’ont pas le droit d’être sur les trottoirs au même titre que les vélos.

Les mentalités évolueront peut-être lorsque la mobilité sera reconsidérée de façon globale, non de façon spécifique au roller qui reste relativement marginal en tant que moyen de transport (à tort selon moi), mais dans un ensemble des mobilités actives comprenant entre autre le patin à roulette.

Envie d’essayer mais peur de ne pas savoir faire ? Beaucoup de clubs donnent des cours en ville pour bien moins cher que le permis de conduire, sauf que vous serez seuls juges de votre capacité à les utiliser en ville 🙂

Se protéger de la pluie

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Se déplacer, c’est bien, arriver sec c’est mieux.

Que l’on soit à vélo, à roller, à pieds ou en transport, on risque de se faire surprendre par la pluie et de subir ses désagréments tout au long de la journée.

Voici quelques astuces pour limiter les dégâts :

Pour ceux qui aiment lire dans les transports en commun et qui ont toujours un bouquin à la main, avez-vous pensé à prendre un petit sac en plastique et à protéger votre livre avec ?

Entre deux arrêts ou lors d’un déplacement à pieds, tout le monde pense évidemment au parapluie : préférez les grands parapluies solides aux petits pliants, la protection est réellement plus efficace. Portez des gants car tenir un parapluie sous la pluie peut vite être désagréable lorsqu’on a les doigts gelés … Un bon parapluie dirigé face à l’arrivée de la pluie et une vigilance aux flaques d’eau permettent d’arriver parfaitement sec en costume après une marche à pieds.

Je conseille d’éviter les rollers par temps pluvieux : la chaussée détrempée est glissante et vous risquez l’accident voire la chute. Au mieux vous vous étalerez dans l’eau et serez bons à vous changer intégralement, au pire, je vous laisse imaginer. Si vous voulez tenter l’aventure malgré tout, pensez à protéger le sac dans lequel vous mettez vos chaussures et bourrez vos rollers de papier absorbant une fois arrivé à destination afin de les retrouver secs pour le retour. Pour le reste, on peut mêler les protections de la marche à pieds et les protection à vélo.

A vélo, si vous n’avez pas de garde-boue (ce qui est mon cas), jetez un coup d’œil sur les garde-boue arrière pliants amovibles qu’on place et qu’on détache facilement. Ils protégeront votre derrière, votre veste et votre sac éventuel des projections de la roue arrière. Lorsque le temps est sec, enlevez-le, pliez-le, et rangez le dans un sac plastique avant de le mettre dans votre sac.

Il existe quelques solutions pour le garde-boue avant mais les projections avant sont moins gênantes et ne s’attaquent qu’au bas de votre pantalon et à vos chaussure. L’idéal est évidemment d’avoir de vrais garde-boue mais tout dépend de votre vélo.

Pour le bas du pantalon, relevez-le en faisant des ourlets !

Pour les chaussures,  je conseille d’utiliser des protège-chaussure facilement trouvables dans les boutiques pour deux roue (vélo, mais également scooter/moto). Prenez un modèle facile à détacher et à mettre et évitez les modèles moulants longs et fastidieux à mettre en place, plutôt réservés à une utilisation sportive. Utilisez-les même lorsqu’il ne pleut pas mais que la chaussée est détrempée car les projections d’eau ne feront pas de cadeau à vos chaussures.

Pour le pantalon, un sur-pantalon imperméable discret fait parfaitement l’affaire et se roule dans un sac plastique à l’arrivée.

Pour la tête, un petit chapeau ou une casquette et une capuche par dessus font largement l’affaire. Pour le haut du corps, une veste imperméable style trench ou une veste style duffle-coat imperméabilisée font largement l’affaire et sont autrement plus élégants que les capes de pluie peu agréables à porter et dont il faut assumer le look.

Il est ainsi possible de rester un minimum élégant tout en se protégeant de la méchante pluie qu’il faut parfois hélas subir lors de certains déplacements.

Une fois encore, à chacun d’estimer le rapport avantages/inconvénients d’un déplacement occasionnel sous la pluie dont on peut facilement limiter les désagréments à d’autres moyens de transports.

Un déplacement sous la pluie reste finalement rare car même les jours de pluie, il arrive fréquemment que le temps du trajet soit épargné. Cela fait à présent 5 ans que je fais mes trajets boulot quotidiens à vélo, et ceux réalisés sous la pluie sont très rares et bien inférieurs en nombre aux réels jours de pluie.

Afin de prévoir un minimum et d’optimiser vos déplacements et le transport de vos affaires de pluie, pensez à consulter régulièrement la météo, notamment les sites qui permettent d’avoir une prévision à l’heure comme accuweather.com ou le service « météo à une heure » de météo france.

Les transports en commun : se laisser transporter

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Les avantages des transports personnels sont qu’ils sont toujours disponibles, qu’ils n’imposent pas leur horaires, qu’on n’y place que ceux que l’on a choisi et qu’ils nous transportent à l’endroit précis où nous souhaitons aller.

Leurs inconvénients, parfois plus importants chez les deux roues, parfois plus importants chez les autos, sont qu’ils imposent une vigilance à tout instant, qu’ils forcent le conducteur à ne s’occuper que de la route, qu’ils occasionnent le stress de la circulation et de l’humeur des autres usagers de la route, qu’ils sont peu agréables à conduire par mauvais temps (fortes pluies, neige), qu’ils imposent un état parfaitement sobre, qu’ils demandent de rester éveillé, qu’ils demandent un endroit pour se garer et qu’ils sont laissés à l’abandon dans la rue quand on arrive à destination.

Les transports en commun se développent de plus en plus dans les villes moyennes et dans les grandes villes et apportent de nombreux avantages dans bien des situations.

Ces transports en commun si pratiques et si commodes en ville sont tels qu’ils se sont imposés dans l’esprit des gens dans certaines villes comme Paris où le fait de ne pas posséder de voiture ne choque plus personne à l’heure actuelle.

Pourtant, au delà de l’espace urbain, lorsqu’on ne souhaite pas utiliser d’automobile, ils permettent de se déplacer facilement et sans fatigue sur de longues distances pour peu que l’on accepte certaines contraintes horaires en contrepartie d’argent économisé et du plaisir de se laisser transporter tout en vacant à d’autres occupations. Quel autre moyen que le train permet de faire Paris – Marseille en 3h en roupillant tranquillement pendant tout le trajet ?

En déplacement sur un département, il peut être intéressant de se rapprocher des lignes de car départementales, souvent très peu chères et couvrant un large réseau parfois insoupçonné. Ainsi, il ne vous en coûtera que 2€ sur le réseau LILA (réseau de cars de Loire-Atlantique) pour rallier Nantes à la plage en moins d’une heure.

En déplacement sur une région, les nouveaux TER apportent un excellent confort, des prises électriques pour les ordinateurs portables et permettent très souvent de transporter son vélo gratuitement. Une  carte de fidélité permet d’avoir des tarifs relativement avantageux et peut très vite être rentable pour les personnes qui se déplacent régulièrement sur ce genre de distance.

Les TER sont de plus en plus remplis aux heures de pointe et montrent ainsi que de plus en plus de pendulaires ont repéré et choisi l’avantage que représente ce transport par rapport à la voiture personnelle.

Les grandes lignes du réseau ferré ne sont plus à présenter et le temps et la fatigue gagnée sur les très longs trajets font déjà l’adhésion d’un bon nombre d’automobilistes quotidiens et de tout autre type d’usagers.

En ville, appréciez les priorités qu’ont les tramways sur le trafic et profitez de leurs trajets pour visiter votre ville d’une autre façon. Le métro est intéressant pour son côté rapide et fréquent : leur réseau entièrement dédié et l’absence totale de circulation d’autres types de véhicule font d’eux les plus rapides en ville. Ils participent également à la notoriété et à la culture d’une ville : qui n’a pas en tête une image même très approximative du réseau de métro parisien ? Imaginez le métro tokyoïte entièrement en japonais, incontournable si vous avez la chance de visiter la capitale nippone !

Cet article concerne bien évidemment les personnes qui résident ou souhaitent résider dans des endroits dotés d’un réseau de transport en commun. Je vous invite ainsi à consulter un des précédents articles sur le choix du lieu d’habitation 🙂

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les différents réseaux urbains à travers la France : http://leportailferroviaire.free.fr/urbain/index.html

Pour les passionnés de ces engins impressionnants (métro, tramways, trains, BHNS, bus) : http://www.lineoz.net/forum

Commentaire ouvert à un article du site psychologies.com

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Bonjour,

en lisant cet article, on a l’impression, comme avec beaucoup d’exceptions relevées dans notre société, que ne pas avoir son permis et ne pas l’avoir passé est forcément lié à un refus, à un rejet ou à une peur.

Il serait donc impensable de ne pas avoir passé son permis simplement car l’occasion n’a jamais eu à se présenter et ce papier/rite initiatique serait donc obligatoire pour être un adulte accompli.

J’ai 29 ans, un enfant, et je n’ai tenté le permis que récemment, plus par pression de mon entourage que par réelle nécessité … simplement car je n’en ai jamais eu besoin.

Je me déplace à vélo depuis plusieurs années, je suis capable de faire de très longues distances à vélo sans problème, et, ayant toujours vécu en ville, je n’ai jamais imaginé une seconde troquer mon vélo pour une automobile qui me bloquerait dans les embouteillages ou qui me demanderait de payer à chaque fois que je veux me garer après avoir tourné vingt minutes pour chercher une place.

Les charges se transportent avec une remorque ou avec un triporteur, bien plus facilement qu’avec une voiture où l’on est limité par l’habitacle et les livraisons par internet ne demandent même plus de se déplacer.

Il n’y a là aucune revendication écologique ou quoique ce soit, j’essaie d’être « relativement » éco-responsable dans la vie de tous les jours comme la plupart des citoyens (je trie mes déchets, j’essaie de penser à éteindre la lumière, etc.) mais je dirais qu’à ce niveau, je me situe dans la grosse moyenne des français sans plus d’éco-zèle que cela.

Lors de mes longs déplacements, là encore, entre conduire une voiture ou alterner tranquillement lecture et dodo dans un train, le choix est vite fait : ça ne me gênerait pas de conduire, ça m’est égal, mais puisqu’il existe une solution tellement plus agréable, pourquoi aller vers la moins agréable ? Est-ce une curiosité psychologique que d’aller vers la solution qui donne le plus de satisfaction ?

Conduire une voiture n’est bien souvent qu’une alternative à d’autres façons de se déplacer, à la différence que celle-ci n’est autorisée qu’après avoir passé un examen coûteux et chronophage, le bête choix de la simplicité est également assez facile à comprendre sans faire plus de recherche que ça.

Et que dire des personnes qui ont passé le permis de conduire mais qui ont abandonné la conduite et qui refusent à présent d’utiliser une voiture par conviction (écologique ou autre, car il y a bien d’autres raisons) ? Leur choix n’est-il pas crédible ?

Sans nier l’utilité qu’elle peut avoir pour certains, la voiture présente beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages lorsqu’on sait se déplacer autrement, et ne pas aller vers elle ce n’est pas forcément la repousser, c’est simplement aller vers le plus évident.

Adresse de l’article : http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Comportement/Articles-et-Dossiers/Je-refuse-d-apprendre-a-conduire/3Temoignage

Note : Je précise que cette réponse n’est en aucun cas un appel à ne pas passer l’examen du permis de conduire mais simplement un point de vue personnel par rapport à l’article cité.

Sous-estimation de ses capacités à faire du vélo

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Lorsque dix kilomètres séparent deux points, mon premier réflexe est d’imaginer le trajet à vélo.

Cette distance semble tout à fait réalisable en pédalant et l’idée d’utiliser un autre moyen de transport ne me vient que sous certaines conditions : Pleut-il ? Ai-je des charges à transporter ? Dans ce cas, la distance est-elle réalisable en transports en commun ? Où dois-je utiliser une remorque ou me protéger des intempéries ?

Si le temps est clair et que l’unique but est de me rendre à cet endroit, aucune question à me poser : le vélo permet d’atteindre le lieu rapidement et facilement.

Pourtant, lorsque j’observe les réactions de mon entourage, le premier réflexe semble motorisé. Soit, difficile de changer l’habitude bien ancrée du tout automobile encouragée par tous les moyens par notre société.

Je conçois que le réflexe vélo ne soit pas évident aux yeux de tous. Ainsi, je n’hésite pas à proposer cette solution et à encourager les personnes de cet entourage à laisser leur voiture de côté le temps d’un trajet.

Mais la réponse est souvent la même : « 10 km à vélo ? Mais c’est inconcevable, c’est beaucoup trop. Et on n’arrivera pas avant demain ! »

Cette réponse pleine d’assurance est étrangement émise en majorité par des personnes qui n’ont que très peu (voire pas du tout) essayé ce genre de distances et qui semblent faire une montagne de ces dix malheureux kilomètres.

Alors quoi ? Aurais-je une capacité physique hors norme ? Suis-je un de ces élus qui peuvent faire plus d’un kilomètre à vélo sans sombrer après une course folle ne dépassant pas les 10 kilomètres à l’heure ?

Pourtant, lorsque j’observe les cyclistes sur mes trajets quotidiens, je vois toutes sortes de personnes, des adultes, des enfants, des personnes âgées, des femmes, des hommes, bref, une représentation plutôt exhaustive du panel d’individus de notre société.

Lorsque j’observe les files de vélo que l’on peut rencontrer dans certaines villes du nord de l’Europe, j’y vois une représentation encore plus étendue.

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  • 50 % des habitants de Copenhague se rendent sur leur lieu de travail ou à l’école à vélo

  • 35 % de tous ceux qui ont un emploi à Copenhague, y compris les habitants de la banlieue et de la grande banlieue, font le trajet domicile-lieu de travail à bicyclette.

  • 25 % des familles avec deux enfants ont un triporteur pour emmener ces derniers au jardin d’enfants, faire les courses, etc.

  • 63 % des députés se rendent chaque jour à vélo au Parlement, situé dans le centre de la capitale.

Source : http://bit.ly/13cFhgz

Lorsque j’observe les statistiques des trajets effectués dans ces villes, je finis par me poser certaines questions : sont-elles de véritables viviers de coureurs cyclistes en devenir ou les habitudes et les comportements communs des individus d’une société peuvent-ils avoir une influence sur la perception de l’effort à fournir et de sa propre capacité à réaliser une certaine distance à bicyclette ?

Et si on regardait au-delà des à priori ?

Une phase de test peut malgré tout décourager certains courageux prêts à dépasser leurs appréhensions. En effet, ce genre de distance qui semble tellement courte aux habitués de la petite reine peut sembler relativement sportive aux premiers essais.

L’apprentissage de la marche est une longue route et la maîtrise de la conduite automobile n’est pas innée. Mais bonne nouvelle : il suffit d’un à deux parcours sur une distance pour s’y sentir à l’aise à vélo 😉

Exemple type d’un aménagement cycliste mal pensé

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J’ai rencontré cet aménagement entre Basse-Goulaine et Saint-Sébastien-sur-Loire, en Loire-Atlantique : « grâce » à lui, j’ai attendu pratiquement 10 min derrière une file de voiture pour commencer à avancer.

Essayons d’analyser cet aménagement et la façon dont il a été pensé :

Le but ici est de réduire la vitesse du trafic automobile tout en permettant aux vélos de ne pas être gênés par l’obstacle en passant sur le côté par un petit passage : on appelle cela un by-pass cycliste. Il ne s’agit pas d’une piste cyclable, mais bien d’un petit passage aménagé sur le côté de l’obstacle pour ne pas avoir à passer au milieu de la route.

Pourtant, pris dans un embouteillage à ce niveau, les vélos sont obligés d’attendre derrière la file de voiture sans pouvoir avancer.

Explication : Sans bande cyclable avant pour arriver au by-pass cycliste (2), les vélos se retrouvent bloqués derrière la file de voitures qui attendent que les voitures prioritaires d’en face (1) aient fini de passer.

Pour les gens qui ne font pas de vélo, le problème pourtant simple et évident ne saute pas aux yeux et le problème est bien là : les gens qui créent ces aménagements ne font pas de vélo, et ne se rendent pas compte des absurdités de certains aménagements.

Il aurait sûrement été préférable (même pour les automobilistes qui préfèrent sans doute être ralentis qu’être bloqués), par exemple, de supprimer la séparation centrale que l’on voit plus loin sur la route, de profiter de l’espace gagné pour créer deux bandes cyclables de chaque côté et de mettre des ralentisseurs pour réduire la vitesse, bien plus efficaces que ce genre de chicane qui n’arrête personne lorsque le trafic est peu dense.

Une fois de plus, l’intention est louable, mais le résultat plus que discutable. Dommage !