La voiture : le moyen de déplacement absolu sur longue distance

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Il y a peu, nous discutions mariage et voyages de noces avec des collègues. J’ai expliqué que, pour notre part, nous n’avions pas fait de voyage pour diverses raisons (principalement budget, mais également pas de volonté de voyager à ce moment, tout étant une question de priorité).

La réponse de l’un d’entre eux m’a un peu laissé sur place : « de toutes façons vous ne pouvez pas vraiment voyager, à vélo vous n’allez pas aller très loin… »

Où l’on apprend deux choses : Le fait qu’on soit limité à quelques kilomètres avec un vélo et le fait que la voiture soit l’unique moyen de voyager sur de longues distances.

Pour la première chose, le tourisme vert a encore du mal à trouver une visibilité auprès du grand public mais il existe pourtant de vraies possibilités de voyager à vélo sur de très longues distances. Certains vont même jusqu’à faire le tour du monde à vélo !

Sans aller jusque là, il a été mis en place plusieurs vélo-routes avec des tracés européens très intéressants permettant de parcourir de très longues distances en traversant plusieurs pays de façon sécurisée et adaptée pour le voyage à vélo.

Tous les trajets sont loin d’être finalisés, mais certains comme l’eurovélo 6 (débutant par la Loire à vélo)  ou l’eurovélo 1 sont très avancés et permettent, après un minimum de préparation malgré tout, de très beaux voyages et de réels « road trips » à vélo de plusieurs milliers de kilomètres.

La préparation physique n’est pas réellement nécessaire (il ne s’agit pas d’effectuer une traversée de l’Europe à 40 km/h de moyenne, ni de faire 200 bornes par jour) mais une habitude du vélo, même en ville, est nécessaire, ne serait-ce que pour habituer le corps à certaines postures et ainsi éviter les courbatures et les douleurs au fessier. Ces douleurs sont principalement dues au maintien de certaines positions et de certains appuis pendant de longs moments, mais l’effort physique, lui, est très modéré et non générateur de douleur lorsqu’on est en bonne santé générale.

Pour la deuxième chose : Rien ne vous oblige à voyager à vélo si ce n’est pas votre truc, aller au boulot à vélo et traverser le pays à vélo sont deux choses différentes, et le voyage à vélo n’est pas nécessairement au goût de tous. Pour cela, il existe un système de transport public sur longues distance qui a aujourd’hui plus d’un siècle : le train !

Et nonobstant son côté polluant, l’absence de voiture n’empêche absolument pas de prendre l’avion pour les très longues distances, les aéroports étant aujourd’hui souvent accessibles via des navettes partant des principaux centre-villes et ceux de Paris étant accessibles via le RER.

L’absence de voiture n’a donc jamais été un frein aux voyages et ce genre de réactions imaginant qu’ « au delà de l’automobile point de salut » me laissera toujours pantois…

Comment choisir son lieu d’habitation sans voiture ?

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On l’a vu plusieurs fois : ne pas posséder de voiture peut être un choix ou une contrainte.

Quelque soit la raison, ne pas se déplacer en voiture dans une société qui dirige les gens vers le tout automobile nécessite certains choix et certaines contraintes dans le choix de l’habitation.

Il est évident que cet article ne s’adresse pas aux personnes qui se déplacent en automobile et qui auront d’autres critères de choix (choisir un emplacement loin des bouchons, un endroit où la voiture pourra être stationnée en sécurité, repérer les points de ravitaillement en carburant disponibles, etc.).

Il ne s’agit pas ici de porter un jugement de valeur sur le bien-fondé du déplacement automobile mais de mettre en avant les critères majeurs de choix d’un logement lorsqu’on se déplace autrement.

Ainsi, il est important de noter que c’est bien le conditionnement du déplacement qui influera sur le choix du logement et non l’inverse. Toutes les personnes affirmant aujourd’hui qu’elles sont dépendantes de leur automobile pour aller travailler n’auraient jamais pu faire leurs choix de logement ou de travail si elles avaient été dans l’incapacité de conduire.

C’est donc l’automobile qui a permis un certain éloignement des distances et non l’éloignement des distances qui a impliqué l’usage obligatoire de la voiture.

Avant toute chose, il faudra noter que le budget mensuel moyen (que ce soit pour un loyer ou pour les traites d’un crédit) est légèrement augmenté lorsqu’on ne possède pas d’automobile : pas d’assurance, pas de frais d’entretien, pas de carburant, pas de crédit auto, le deuxième poste de dépense des ménages peut passer entièrement dans le premier : le logement.

Contrairement aux idées émises par les défenseurs de la « nécessité de la voiture », les déplacements en voiture correspondent principalement aux populations aisées et les autres modes de déplacements touchent principalement les moins aisées (source : Insee)

Le choix se fera principalement sur la première raison de déplacement quotidien : le lieu de travail.

Deux situations se présentent (avec une troisième : celle du travail à domicile ne nécessitant pas de déplacement) :

Lorsqu’on est à la recherche d’un travail, il sera préférable de cibler les logements à proximité des bassins d’emploi que l’on vise (pépinières d’entreprises, centres-villes, centres d’affaires, centres commerciaux) ou à proximité d’un hub de transports en commun desservant les principaux bassins visés (zones industrielles, aéroports, gares, hôpitaux, écoles, etc.).

Contrairement à une autre idée reçue, ces endroits ne sont pas nécessairement situés en zones urbaines (beaucoup de zones commerciales, de zones industrielles, de gares ou d’aéroports disposent de transports en commun les reliant à des zones rurales proches par exemple).

Lorsque l’on possède déjà un emploi, l’idéal est bien évidemment d’habiter le plus proche possible de celui-ci, mais il peut également être intéressant d’habiter à proximité de transports en commun reliés à ce dernier afin d’envisager un éventuel changement.

Le plus difficile n’est finalement pas d’habiter proche de son emploi (les lieux de travail ne sont pas nécessairement situés à côtés de logements onéreux) mais d’habiter proche des deux emplois d’un ménage.

Si les deux personnes ou si l’une des deux est en recherche d’un emploi, les critères ne changeront pas beaucoup : il s’agira d’habiter un endroit permettant de se rendre à un maximum d’emplois.

Si les deux personnes possèdent déjà un poste, la situation est plus compliquée. L’idéal est de trouver un logement proche de l’un des deux lieux de travail et proche d’une gare : l’un pourra ainsi s’y rendre en transport et l’autre en vélo/à pieds ou autre.

Il existe évidemment des situations ou il n’est pas possible de se passer de voiture pour au moins l’un des deux postes : ces situations sont en générales induites par un choix initial réalisé avec l’idée d’un déplacement automobile. Dans le cas contraire, il n’y aura d’autre choix que de changer de travail pour l’un des deux (pour rappel, cet article s’adresse à ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas utiliser d’automobile).

Dans le cas d’une activité salariée, l’autre critère principal pour les personnes qui ont ou qui souhaitent avoir des enfants sera la présence proche de crèche, de nourrice ou d’école : s’il faut choisir, il vaut mieux habiter plus proche de ces lieux que de son travail, il en ira de l’autonomie future des enfants qui ne peuvent de toute façon pas conduire et cela permettra de les déposer rapidement en n’impactant son trajet domicile – travail que de quelques minutes.

Là encore, il n’est pas nécessaire d’habiter en pleine zone urbaine dense, la plupart des petites villes de quelques milliers d’habitants possédant une école.

Un critère important également est la possibilité de se ravitailler : épiceries, supérettes, petits commerçants seront idéalement situés à 10 km maximum.

Et enfin, un dernier critère indispensable pour les personnes qui souhaitent se déplacer régulièrement au-delà de leur zone de vie (aller voir de la famille ou des amis à l’autre bout du pays, partir en vacances) : s’assurer de pouvoir être relié facilement à une gare nationale, soit en habitant proche de cette gare, soit en habitant proche d’une petite gare la reliant directement.

Tous ces critères peuvent sembler restrictifs et le sont (la société tendant de plus en plus vers le tout voiture), mais ils offrent pourtant une grande variété de choix couvrant un large éventail de budgets et une large palette de milieux différents (de la petite ville de quelques milliers d’habitants à la grande agglomération en passant par les petites banlieues, sans oublier la campagne éloignée de tout pour ceux qui souhaitent vivre de la campagne).

Pour ceux qui souhaitent utiliser leur voiture pour la totalité de leurs trajets et être propriétaire de leur pavillon, les lotissements périurbains restent la référence.

L’autopartage est-il une solution ?

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Autolib à Paris, Marguerite à Nantes ou Auto’trement à Strasbourg, l’autopartage permet aujourd’hui de ne pas avoir de voiture et de produire moins de voitures qui occuperont moins d’espace.

Les avantages pour les automobilistes sont nombreux : pas de garage ou de place de stationnement nécessaire quand la voiture n’est pas utilisée, et tous les coûts sont mutualisés par les différents utilisateurs.

Mais quels sont les avantages pour la communauté ? A l’heure où certaines familles possèdent deux voire trois voitures, cette solution permet à un même nombre de familles d’avoir moins de voitures au total.

En revanche, ces voitures partagées ont été introduites dans le circuit alors qu’elles n’y étaient pas : pour que le bénéfice sur ce point soit réel, il faudrait être certain que chaque utilisateur de ce système possédait une voiture et l’aurait vendue. Dans le cas contraire, le parc automobile serait augmenté et non réduit.

Il conviendrait également de se renseigner sur le rapport à l’automobile qu’a chaque nouvel automobiliste arrivant dans le parc : était-il sur le point d’acheter une automobile et a-t-il renoncé pour ce système ou était-il non automobiliste et s’y est-il mis « grâce » à ce système ? Le nombre d’automobilistes a-t-il stagné ou augmenté ?

N’ayant pas de chiffres répondant à ces questions, je dirais que je reste dubitatif quant aux améliorations qu’apporte réellement ce système par rapport à la situation précédente.

Venons en à présent à ce qui ne changera pas et à ce qui sera conforté par ces parcs automobiles :

Leur arrivée confirme et justifie la place de la voiture en ville : elle justifie donc le maintien, l’entretien, voire l’amélioration des infrastructures automobiles urbaines et les coûts qu’elles engendrent pour la collectivité.

L’espace urbain est donc voué à être encore favorisé pour l’automobile, au détriment de tous les autres modes de transport (piétons, vélos, rollers, transports en commun).

Mon idée n’est pas d’expulser toute possibilité de voir une voiture circuler en ville puisque je suis favorable aux véhicules motorisés d’urgence (ambulances, pompiers, etc.) et que certaines catégories de personnes ont besoin d’un véhicule motorisé pour se déplacer (personnes handicapées, très lourdes charges à transporter, etc.)

Cependant, si seuls ces très rares cas représentaient le parc automobile urbain, une place très restreinte faisant la part belle aux autres types de déplacements serait parfaitement suffisante : les vélos, piétons et transports en commun pourraient occuper la majeure partie de la voirie tandis que les automobiles circuleraient dans des voies réservées restreintes (l’équivalent des pistes cyclables pour les vélos actuellement).

Mais devant l’afflux du nombre de voitures supposées circuler en ville amené par l’autopartage, l’aménagement de la voirie est et restera en faveur de l’automobile, reine incontestée de nos villes.

Pire encore : par son introduction dans les grandes agglomérations, ce système appuie et confirme la nécessité de se déplacer en voiture pour la plupart des trajets urbains.

On mettra de côté le fait que l’autopartage n’apporte aucune solution concernant les accidents automobiles et le rapprochement des automobilistes à leur environnement contrairement aux solutions type marche à pied, rollers ou vélo et que les systèmes électriques comme celui choisi par la capitale encouragent une surconsommation d’énergie justifiant le programme nucléaire civil.

Non, décidément, l’autopartage n’est pas une solution et apporte bien moins qu’un automobiliste possédant son propre véhicule mais l’utilisant uniquement en cas d’absolue nécessité, privilégiant d’autres types de mode de transport le reste du temps.

Quand les cyclistes ne font pas l’effort …

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Voici un phénomène observé alors que je revenais de Saumur en TER ce week-end : 5 crochets dédiés au vélo et pratiquement une voiture dédiée au transport des vélos, et 3 vélos posés gênant la circulation des voyageurs et bloquant même l’accès à une porte.

Un peu plus tard, le contrôleur passera en demandant aux cyclistes de mettre leurs vélos au moins dans l’emplacement réservé les uns sur les autres pour gêner le moins possible si ce n’est aux crochets.

Le vélo est souvent mal pris en compte par les infrastructures et parfois mal accepté par les autres usagers de la voirie et des transports collectifs. Ce genre de comportement n’aide en rien son intégration :

Il montre que le vélo représente une gêne pour l’autre et que le cycliste ne pense qu’à son cas personnel sans se soucier de la gêne qu’il peut représenter.

Savoir s’imposer pour se faire respecter, se faire accepter et être pris en compte est différent de s’imposer au détriment de l’autre et cette scène est semblable aux scènes de voitures garées sur les pistes cyclables.

Effectuer de longues distances : la multimodalité

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Je ne le répéterai jamais assez : le vélo est selon moi le moyen de transport le plus adapté pour des distances allant de 1 à 15/20 km, quelque soit son âge ou sa condition physique (sauf problèmes de santé spécifiques).

Il est également possible de l’utiliser au-delà, mais on comprendra que seules les personnes motivées et en très bonne condition physique oseront s’aventurer sur les longues distances.

Il n’est évidemment pas nécessaire d’être sportif de haut niveau pour réaliser de longs voyages, en témoignent les nombreuses familles sur les itinéraires de voyages cyclables tels que la Loire à Vélo, la Vélodyssée ou autres voies vertes dédiées aux mobilités actives.

A titre d’exemple, ma compagne a réalisé un voyage de Nantes à Angers (une centaine de km par la Loire à vélo) en ma compagnie alors qu’elle était enceinte de 4 mois et qu’elle ne pratique pas d’autre sport que le vélo utilitaire.

Malgré tout, des distances supérieures à 20 km peuvent inquiéter la plupart des personnes. Il faut bien avouer également que le vélo peut devenir un inconvénient en terme de temps de voyage nécessaire lors d’un déplacement utilitaire sur ce genre de distances.

Il existe pourtant une solution permettant d’augmenter les capacités du vélo : la multimodalité.

Vélo dans le tram, dans le RER, dans le train, en embarquant son vélo dans les transports en commun, on peut mêler les avantages de l’un aux avantages de l’autre et ainsi parcourir de longues distances sans s’encombrer d’une voiture.

Le vélo assurera les trajets entre son domicile et la gare puis entre les différentes gares selon la longueur du trajet et entre la gare d’arrivée et le lieu d’arrivée, et permettra d’avoir un moyen de transport une fois sur place.

Le train assurera les longues distances à effectuer de gare à gare en permettant au cycliste de se reposer.

Il permettra par exemple à une personne travaillant à 50 km de son domicile mais habitant à 10 km de la gare la plus proche de rejoindre la gare chaque matin à vélo, de prendre un TER et de finir le trajet à vélo.

Je l’emprunte personnellement fréquemment pour me déplacer d’une ville à une autre au sein des Pays de la Loire : un coup de vélo pour aller à la gare à 5 km, un trajet de TER pour aller dans un département voisin et 10 ou 15 km de vélo pour finaliser la distance.

La plupart des TER et trains intercités proposent aujourd’hui d’emmener son vélo gratuitement sans le démonter grâce à des emplacements spécifiques dans certaines voitures voyageurs. Malheureusement, il n’y a bien souvent que 3 places, parfois 6, pour tout un TER alors qu’une dizaine de vélos attendent d’être embarqués sur le quai … On peut parfois s’arranger pour placer son vélo entre deux voitures là où il gêne le moins lorsque toutes les places sont occupées, mais c’est inconfortable et ça risque de gêner les autres passagers.

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Dans les TGV, outre la réservation payante possible d’un wagon spécifique dans lequel on doit abandonner son vélo sans surveillance pendant tout le trajet et sans assurance qu’une place soit disponible, il est également possible d’embarquer son vélo dans une housse homologuée aux dimensions autorisées par la SNCF (ces sacs sont vendus dans les grandes enseignes sportives pour environ 70 €)  : il faudra pour cela démonter les roues avant de placer la bicyclette dans le sac et les remonter à l’arrivée.

Là encore, le problème majeur reste la place disponible : en théorie, on a le droit d’emmener ce sac dans n’importe quel TGV et dans n’importe quelle voiture voyageurs, en pratique, si on n’a nulle part ou déposer le sac, on risque de passer un voyage peu agréable car aucun aménagement n’est prévu pour accueillir des bagages à cette dimension.

La multimodalité se développant de plus en plus et représentant une véritable alternative de déplacement sur les longues distances, il serait peut-être temps d’aménager les TER en conséquence en créant par exemple une voiture en plus pour les passagers avec vélo.

Pour les plus petits trajets et pour les trajets interurbains, sachez qu’il est également possible d’emmener son vélo dans certains tramways et dans le RER francilien : il faut se renseigner auparavant sur les horaires autorisés, en général les plages hors périodes de pointe les matins et soirs de semaine.

Se protéger de la pluie

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Se déplacer, c’est bien, arriver sec c’est mieux.

Que l’on soit à vélo, à roller, à pieds ou en transport, on risque de se faire surprendre par la pluie et de subir ses désagréments tout au long de la journée.

Voici quelques astuces pour limiter les dégâts :

Pour ceux qui aiment lire dans les transports en commun et qui ont toujours un bouquin à la main, avez-vous pensé à prendre un petit sac en plastique et à protéger votre livre avec ?

Entre deux arrêts ou lors d’un déplacement à pieds, tout le monde pense évidemment au parapluie : préférez les grands parapluies solides aux petits pliants, la protection est réellement plus efficace. Portez des gants car tenir un parapluie sous la pluie peut vite être désagréable lorsqu’on a les doigts gelés … Un bon parapluie dirigé face à l’arrivée de la pluie et une vigilance aux flaques d’eau permettent d’arriver parfaitement sec en costume après une marche à pieds.

Je conseille d’éviter les rollers par temps pluvieux : la chaussée détrempée est glissante et vous risquez l’accident voire la chute. Au mieux vous vous étalerez dans l’eau et serez bons à vous changer intégralement, au pire, je vous laisse imaginer. Si vous voulez tenter l’aventure malgré tout, pensez à protéger le sac dans lequel vous mettez vos chaussures et bourrez vos rollers de papier absorbant une fois arrivé à destination afin de les retrouver secs pour le retour. Pour le reste, on peut mêler les protections de la marche à pieds et les protection à vélo.

A vélo, si vous n’avez pas de garde-boue (ce qui est mon cas), jetez un coup d’œil sur les garde-boue arrière pliants amovibles qu’on place et qu’on détache facilement. Ils protégeront votre derrière, votre veste et votre sac éventuel des projections de la roue arrière. Lorsque le temps est sec, enlevez-le, pliez-le, et rangez le dans un sac plastique avant de le mettre dans votre sac.

Il existe quelques solutions pour le garde-boue avant mais les projections avant sont moins gênantes et ne s’attaquent qu’au bas de votre pantalon et à vos chaussure. L’idéal est évidemment d’avoir de vrais garde-boue mais tout dépend de votre vélo.

Pour le bas du pantalon, relevez-le en faisant des ourlets !

Pour les chaussures,  je conseille d’utiliser des protège-chaussure facilement trouvables dans les boutiques pour deux roue (vélo, mais également scooter/moto). Prenez un modèle facile à détacher et à mettre et évitez les modèles moulants longs et fastidieux à mettre en place, plutôt réservés à une utilisation sportive. Utilisez-les même lorsqu’il ne pleut pas mais que la chaussée est détrempée car les projections d’eau ne feront pas de cadeau à vos chaussures.

Pour le pantalon, un sur-pantalon imperméable discret fait parfaitement l’affaire et se roule dans un sac plastique à l’arrivée.

Pour la tête, un petit chapeau ou une casquette et une capuche par dessus font largement l’affaire. Pour le haut du corps, une veste imperméable style trench ou une veste style duffle-coat imperméabilisée font largement l’affaire et sont autrement plus élégants que les capes de pluie peu agréables à porter et dont il faut assumer le look.

Il est ainsi possible de rester un minimum élégant tout en se protégeant de la méchante pluie qu’il faut parfois hélas subir lors de certains déplacements.

Une fois encore, à chacun d’estimer le rapport avantages/inconvénients d’un déplacement occasionnel sous la pluie dont on peut facilement limiter les désagréments à d’autres moyens de transports.

Un déplacement sous la pluie reste finalement rare car même les jours de pluie, il arrive fréquemment que le temps du trajet soit épargné. Cela fait à présent 5 ans que je fais mes trajets boulot quotidiens à vélo, et ceux réalisés sous la pluie sont très rares et bien inférieurs en nombre aux réels jours de pluie.

Afin de prévoir un minimum et d’optimiser vos déplacements et le transport de vos affaires de pluie, pensez à consulter régulièrement la météo, notamment les sites qui permettent d’avoir une prévision à l’heure comme accuweather.com ou le service « météo à une heure » de météo france.

Les transports en commun : se laisser transporter

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Les avantages des transports personnels sont qu’ils sont toujours disponibles, qu’ils n’imposent pas leur horaires, qu’on n’y place que ceux que l’on a choisi et qu’ils nous transportent à l’endroit précis où nous souhaitons aller.

Leurs inconvénients, parfois plus importants chez les deux roues, parfois plus importants chez les autos, sont qu’ils imposent une vigilance à tout instant, qu’ils forcent le conducteur à ne s’occuper que de la route, qu’ils occasionnent le stress de la circulation et de l’humeur des autres usagers de la route, qu’ils sont peu agréables à conduire par mauvais temps (fortes pluies, neige), qu’ils imposent un état parfaitement sobre, qu’ils demandent de rester éveillé, qu’ils demandent un endroit pour se garer et qu’ils sont laissés à l’abandon dans la rue quand on arrive à destination.

Les transports en commun se développent de plus en plus dans les villes moyennes et dans les grandes villes et apportent de nombreux avantages dans bien des situations.

Ces transports en commun si pratiques et si commodes en ville sont tels qu’ils se sont imposés dans l’esprit des gens dans certaines villes comme Paris où le fait de ne pas posséder de voiture ne choque plus personne à l’heure actuelle.

Pourtant, au delà de l’espace urbain, lorsqu’on ne souhaite pas utiliser d’automobile, ils permettent de se déplacer facilement et sans fatigue sur de longues distances pour peu que l’on accepte certaines contraintes horaires en contrepartie d’argent économisé et du plaisir de se laisser transporter tout en vacant à d’autres occupations. Quel autre moyen que le train permet de faire Paris – Marseille en 3h en roupillant tranquillement pendant tout le trajet ?

En déplacement sur un département, il peut être intéressant de se rapprocher des lignes de car départementales, souvent très peu chères et couvrant un large réseau parfois insoupçonné. Ainsi, il ne vous en coûtera que 2€ sur le réseau LILA (réseau de cars de Loire-Atlantique) pour rallier Nantes à la plage en moins d’une heure.

En déplacement sur une région, les nouveaux TER apportent un excellent confort, des prises électriques pour les ordinateurs portables et permettent très souvent de transporter son vélo gratuitement. Une  carte de fidélité permet d’avoir des tarifs relativement avantageux et peut très vite être rentable pour les personnes qui se déplacent régulièrement sur ce genre de distance.

Les TER sont de plus en plus remplis aux heures de pointe et montrent ainsi que de plus en plus de pendulaires ont repéré et choisi l’avantage que représente ce transport par rapport à la voiture personnelle.

Les grandes lignes du réseau ferré ne sont plus à présenter et le temps et la fatigue gagnée sur les très longs trajets font déjà l’adhésion d’un bon nombre d’automobilistes quotidiens et de tout autre type d’usagers.

En ville, appréciez les priorités qu’ont les tramways sur le trafic et profitez de leurs trajets pour visiter votre ville d’une autre façon. Le métro est intéressant pour son côté rapide et fréquent : leur réseau entièrement dédié et l’absence totale de circulation d’autres types de véhicule font d’eux les plus rapides en ville. Ils participent également à la notoriété et à la culture d’une ville : qui n’a pas en tête une image même très approximative du réseau de métro parisien ? Imaginez le métro tokyoïte entièrement en japonais, incontournable si vous avez la chance de visiter la capitale nippone !

Cet article concerne bien évidemment les personnes qui résident ou souhaitent résider dans des endroits dotés d’un réseau de transport en commun. Je vous invite ainsi à consulter un des précédents articles sur le choix du lieu d’habitation 🙂

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les différents réseaux urbains à travers la France : http://leportailferroviaire.free.fr/urbain/index.html

Pour les passionnés de ces engins impressionnants (métro, tramways, trains, BHNS, bus) : http://www.lineoz.net/forum