Écouter la route

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J’avais écrit un article avec des conseils sur les différentes façons d’écouter de la musique à vélo de la façon la plus sécurisée qu’il soit (car oui, c’est possible), mais devant les annonces de loi récentes, j’ai dû annuler cette publication.

En effet, le gouvernement a décidé que seraient interdites les oreillettes dits « kits mains libre » dans les voitures et à vélo, mais également les casques (de musique) à vélo à partir du 1er juillet 2015.

L’idée n’est pas forcément dénuée de sens en ce qui concerne les oreillettes, que ce soit en voiture ou à vélo, car la concentration demandée pour se concentrer sur ce qu’on entend dans l’oreille et ainsi pouvoir tenir sa conversation est supérieure à celle dont on a besoin pour écouter une personne physiquement présente.

Or cette concentration détournée peut faire défaut lors d’une situation dangereuse où elle aurait dû être portée sur la circulation.

Pour la musique, l’écoute à bas volume permet d’avoir une ambiance sans demander de concentration et revient à l’écoute de l’autoradio dans une voiture.

Le problème n’est pas en soi de ne plus pouvoir écouter de musique à vélo, les gens le feront quand même, ils partageront simplement la musique avec tous les piétons présents (merci pour eux), et le besoin est loin d’être vital. Le problème est surtout dans le principe de décision de cette loi.

Pourquoi est-ce que l’on souhaite interdire les écouteurs à vélo ? Parce qu’ils empêchent d’entendre les bruits de la circulation.

Outre le fait que le seul danger réellement mortel que l’on peut entendre dans la circulation est encore et toujours l’automobile et que les autres usagers en pâtissent encore sans avoir rien demandé (voir article précédent), on part donc du principe qu’il est normal que des éléments de la circulation soient bruyants et que c’est même grâce à ça qu’on peut être en sécurité.

Donc non seulement on approuve les bruits gênants de la circulation, mais on nous force en plus à les écouter.

Le problème ne s’arrête pas là : comment sont donc pris en compte les éléments non bruyants de la circulation ? Si on suit cette logique, ils ne devraient plus avoir le droit de circuler car on vient de montrer avec cette loi que le son était primordial dans la sécurité routière.

Un vélo ne fait pratiquement aucun bruit, un piéton encore moins, la plupart des rollers non plus. Ceci pose déjà un réel problème dans le sens où les gens ne se fient justement qu’à leur ouïe pour vérifier la circulation et ne regarde pratiquement jamais la route.

Combien de cyclistes ont vécu cette situation lors d’un croisement de passage piéton, un piéton traversant et n’entendant pas de bruit de moteur, allant bon train vers l’autre côté et manquant de provoquer un accident. « On ne vous entend pas arriver ! » Bah non, en effet, certains usagers de la voie publique sont plus discrets que d’autres.

Pourtant, ça semble en gêner certains. Je me souviens d’un jour où je quittais mon domicile à vélo par une toute petite rue dans laquelle les piétons ont l’habitude de marcher sans aller particulièrement sur les trottoirs (et je les soutiens sur ce niveau, l’espace publique étant à tout le monde) : j’ai doublé un piéton qui s’est mis à tourner au même moment pour grimper sur le trottoir en évitant l’accident de justesse. Le piéton m’a alors rétorqué : « il faut rajouter un moteur (thermique, qui fait du bruit, n.d.a.) sur votre vélo, on ne vous entend pas arriver ! ».

Ajouter un moteur bruyant à mon vélo qui enlèverait tout ce qui fait l’intérêt d’un vélo pour qu’on puisse m’entendre arriver, j’avoue ne pas y avoir pensé !

A tout cela s’ajoute la question des rollers : assimilés aux piétons dans le code de la route, ils auront théoriquement le droit de porter des écouteurs. Pourtant, ils peuvent aller à la vitesse de circulation d’un vélo en pleine ville et présentent plus de risques (freinage moins précis, équilibre précaire), la situation est donc totalement absurde.

Encore une fois, la voiture décide pour tous de ce qui est bon pour notre sécurité lorsqu’elle est seule à représenter un réel danger, bienvenue dans le monde de l’automobile.

Les rollers : une autre façon de se déplacer en ville

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Même si la marche à pied reste une très bonne façon de se déplacer, elle reste la moins rapide et la plus fatiguante.

La roue, formidable invention de l’Homme, permet un déplacement efficace et rapide : on la retrouve sur les vélos, sur la plupart des transports en commun, sur les trottinettes, sur les skateboards, etc.

Et si on rajoutait des roues à la marche à pied ?

Le roller, bien que difficile à maîtriser au début, est un véritable moyen de transport et permet de se déplacer à une vitesse à peu près équivalente à celle d’un vélo sur des distances plus courtes.

Ils suffiront à beaucoup de vos trajets urbains de moins de 6 ou 7km et peuvent même vous déplacer jusqu’à une dizaine de kilomètres pour les plus chevronnés.

L’avantage majeur du roller reste qu’ils permettent d’être emportés avec soi sans avoir à laisser un véhicule stationné dans la rue : parfait pour prendre le train par exemple, mais également parfait pour prendre le tram ou le bus sans les enlever (attention : non autorisé dans les couloirs du métro à Paris …)

Ils permettent également de garder les mains libres et donc de transporter des objets ou des sacs, voire un chariot adapté ou une poussette adaptée.

Malheureusement, le roller n’est aujourd’hui pas considéré comme un moyen de transport par les autorités mais comme un loisir et doit donc être pratiqué … sur le trottoir. La cohabitation est donc parfois difficile avec les piétons et la vitesse s’en retrouve fortement réduite.

Vous pouvez toujours utiliser les pistes cyclables si votre vitesse permet de ne pas gêner les vélos, tout en sachant que légalement, vous n’y êtes pas autorisé. Dans la pratique, les autorités le tolère mais j’ai déjà vu les forces de l’ordre demander à remonter sur le trottoir.

Pendant ce temps, les piétons vous invitent à aller sur la route car beaucoup pensent que les rollers n’ont pas le droit d’être sur les trottoirs au même titre que les vélos.

Les mentalités évolueront peut-être lorsque la mobilité sera reconsidérée de façon globale, non de façon spécifique au roller qui reste relativement marginal en tant que moyen de transport (à tort selon moi), mais dans un ensemble des mobilités actives comprenant entre autre le patin à roulette.

Envie d’essayer mais peur de ne pas savoir faire ? Beaucoup de clubs donnent des cours en ville pour bien moins cher que le permis de conduire, sauf que vous serez seuls juges de votre capacité à les utiliser en ville 🙂

Se protéger de la pluie

Raindrops

Se déplacer, c’est bien, arriver sec c’est mieux.

Que l’on soit à vélo, à roller, à pieds ou en transport, on risque de se faire surprendre par la pluie et de subir ses désagréments tout au long de la journée.

Voici quelques astuces pour limiter les dégâts :

Pour ceux qui aiment lire dans les transports en commun et qui ont toujours un bouquin à la main, avez-vous pensé à prendre un petit sac en plastique et à protéger votre livre avec ?

Entre deux arrêts ou lors d’un déplacement à pieds, tout le monde pense évidemment au parapluie : préférez les grands parapluies solides aux petits pliants, la protection est réellement plus efficace. Portez des gants car tenir un parapluie sous la pluie peut vite être désagréable lorsqu’on a les doigts gelés … Un bon parapluie dirigé face à l’arrivée de la pluie et une vigilance aux flaques d’eau permettent d’arriver parfaitement sec en costume après une marche à pieds.

Je conseille d’éviter les rollers par temps pluvieux : la chaussée détrempée est glissante et vous risquez l’accident voire la chute. Au mieux vous vous étalerez dans l’eau et serez bons à vous changer intégralement, au pire, je vous laisse imaginer. Si vous voulez tenter l’aventure malgré tout, pensez à protéger le sac dans lequel vous mettez vos chaussures et bourrez vos rollers de papier absorbant une fois arrivé à destination afin de les retrouver secs pour le retour. Pour le reste, on peut mêler les protections de la marche à pieds et les protection à vélo.

A vélo, si vous n’avez pas de garde-boue (ce qui est mon cas), jetez un coup d’œil sur les garde-boue arrière pliants amovibles qu’on place et qu’on détache facilement. Ils protégeront votre derrière, votre veste et votre sac éventuel des projections de la roue arrière. Lorsque le temps est sec, enlevez-le, pliez-le, et rangez le dans un sac plastique avant de le mettre dans votre sac.

Il existe quelques solutions pour le garde-boue avant mais les projections avant sont moins gênantes et ne s’attaquent qu’au bas de votre pantalon et à vos chaussure. L’idéal est évidemment d’avoir de vrais garde-boue mais tout dépend de votre vélo.

Pour le bas du pantalon, relevez-le en faisant des ourlets !

Pour les chaussures,  je conseille d’utiliser des protège-chaussure facilement trouvables dans les boutiques pour deux roue (vélo, mais également scooter/moto). Prenez un modèle facile à détacher et à mettre et évitez les modèles moulants longs et fastidieux à mettre en place, plutôt réservés à une utilisation sportive. Utilisez-les même lorsqu’il ne pleut pas mais que la chaussée est détrempée car les projections d’eau ne feront pas de cadeau à vos chaussures.

Pour le pantalon, un sur-pantalon imperméable discret fait parfaitement l’affaire et se roule dans un sac plastique à l’arrivée.

Pour la tête, un petit chapeau ou une casquette et une capuche par dessus font largement l’affaire. Pour le haut du corps, une veste imperméable style trench ou une veste style duffle-coat imperméabilisée font largement l’affaire et sont autrement plus élégants que les capes de pluie peu agréables à porter et dont il faut assumer le look.

Il est ainsi possible de rester un minimum élégant tout en se protégeant de la méchante pluie qu’il faut parfois hélas subir lors de certains déplacements.

Une fois encore, à chacun d’estimer le rapport avantages/inconvénients d’un déplacement occasionnel sous la pluie dont on peut facilement limiter les désagréments à d’autres moyens de transports.

Un déplacement sous la pluie reste finalement rare car même les jours de pluie, il arrive fréquemment que le temps du trajet soit épargné. Cela fait à présent 5 ans que je fais mes trajets boulot quotidiens à vélo, et ceux réalisés sous la pluie sont très rares et bien inférieurs en nombre aux réels jours de pluie.

Afin de prévoir un minimum et d’optimiser vos déplacements et le transport de vos affaires de pluie, pensez à consulter régulièrement la météo, notamment les sites qui permettent d’avoir une prévision à l’heure comme accuweather.com ou le service « météo à une heure » de météo france.

Le roller/poussette : solution de déplacement citadine avec un enfant

Comment se déplacer en ville lorsqu’on a un enfant ? 

Il y a plusieurs solutions : 

La plus connue est le siège bébé à poser directement sur son vélo. C’est peut-être la solution que va adopter madame de son côté.

Pour ma part, je ne souhaite pas utiliser cette solution pour plusieurs raisons : elle est non compatible avec la plupart de mes vélos bien éloignés du vélo de ville/VTC traditionnel et j’aime rouler de façon très libre avec mes vélos, sans contrainte.



Une autre solution, moins connue, mais de plus en plus utilisée sur la région : le « cargobike ».

Il s’agit d’un vélo muni d’une caisse (ou adapté à la réception d’une caisse) à deux ou trois roues. Nous possédons ce type de vélo mais je préfère l’utiliser pour transporter de grosses charges, je le trouve trop contraignant à manipuler pour une utilisation réellement quotidienne.

Un article est prévu sur l’utilisation que nous faisons du notre.



Et enfin, une solution intermédiaire : la remorque, celle que je pense choisir pour une utilisation quotidienne. 

Cette solution a pour moi plusieurs avantages : elle permet par exemple d’utiliser son vélo quotidien sans gros changement et de laisser la remorque sur place au besoin, mais elle permet surtout, selon la remorque choisie, d’utiliser d’autre moyens de transport facilement. 

Le projet est de choisir un type de remorque bien particulier : celles qui permettent l’ajout d’une troisième roue à l’avant pour se transformer en poussette.



Elle permet, premièrement, de pouvoir circuler à pied dans la rue et dans les bâtiments, parfait pour déposer son vélo quelque part et continuer son chemin à pied avec bébé. 

Mais elle a un également un autre avantage : avec ses grandes roues maniables sur pneus/chambres à air, elle peut être utilisée en la poussant avec des rollers ! 

Le roller est un de mes moyens de transport préféré en ville, juste après le vélo. 

Il présente certes quelques inconvénients mineurs (temps de chausse/déchausse, surchauffe rapide) et d’autres plus bloquants (quasi impossibilité de les utiliser par temps de pluie, obligation d’un certain niveau de maîtrise) mais présente également de sérieux avantages :

On peut les emmener partout (surtout avec la poussette : il suffit de les mettre dans le panier du bas, et hop, on est tranquille), pratique pour prendre le train sans avoir à laisser son vélo à la gare et on a les mains libres pour transporter des objets (une seule main si on doit tenir la poussette de l’autre). 

Le roller poussette, moyen de transport très maniable, permet donc de transporter son enfant partout en ville en l’ayant toujours devant soi et en étant assuré de se faufiler partout. 

Je vais donc mettre ce système en place dans quelques mois lorsque j’aurai fait l’acquisition de la prochaine poussette/remorque et je vous donne rendez-vous pour les premiers retours !