De l’objet de déplacement

2013-04-01 17.53.52

 

Ce week-end, c’est sortie VTT, une petite virée à vélo à travers les bois et sur les chemins le long de l’Erdre et du Gesvres sur le GR3 pour profiter du soleil promis qui manque énormément ces derniers temps.

Le VTT fait partie de ces sports ou loisirs sportifs qui utilisent un moyen de transport dans un cadre spécifique généralement à mille lieux de l’outil de déplacement.

Le vélo étant ici le but et non le moyen, les moyens utilisés pour arriver au but n’ont donc aucun rapport avec celui-ci.

Ainsi, quel est le moyen de transport majoritaire utilisé pour aller faire du VTT ? La voiture, pardi !

Elle semble toute indiquée : elle permet de transporter facilement l’accessoire sportif qui est relativement volumineux et d’aller chercher le plus loin possible toute sorte de terrain de jeu.

Certains VTTistes sont donc capables de parcourir plus de 40 km à vélo dans la boue mais l’idée de se rendre sur leur aire de jeu à vélo ne leur traverserait même pas l’esprit. Après tout, est-ce qu’on se rend sur les pistes de neige à ski ?

Du côté des courses sur route, qui utilisent pourtant un outil encore plus adapté au bitume , on rencontre encore moins de personnes ayant eu l’idée saugrenue d’utiliser leur jouet pour se rendre sur le départ.

Une des gênes les plus souvent évoquées par les personnes qui ne peuvent ou ne souhaitent pas faire de vélo est l’effort demandé pour le déplacement. Que dire d’un sportif aguerri capable d’enchaîner 50 km de terrain technique ou 150 km de route de campagne qui recule devant 5 km de ville ?

Chacun reste libre des choix qu’il fait, pendant ce temps, ce week-end, je vais me rendre sur mon GR3 à vélo pour m’amuser … à vélo 🙂

2 réflexions sur “De l’objet de déplacement

  1. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de mettre le vélo dans la voiture pour me rapprocher de l’endroit où je voulais rouler. Si je veux m’entraîner en montagne, rien à faire, la plus proche est à 60km.
    Problématique : rouler 100km en montagne (ce qui est déjà assez costaud au vu de mes capacités) ou enchaîner en plus l’aller-retour (220km), ce n’est pas pareil !
    Donc en soi, la pratique ne me choque pas tellement. Comme tu le dis, les VTTistes le font, et les randonneurs à pied sont coutumiers du fait aussi.
    Pour autant, dans mon cas, ça reste exceptionnel, et j’en éprouve une certaine culpabilité. Quoique dans ces cas-là, en général, ma voiture a été rentabilisée : 3 personnes + 3 vélos, elle ne fait pas le voyage pour rien.

    Ce qui est plus étrange, oui, c’est les sportifs du weekend qui utilisent leur voiture la semaine, et dieu sait qu’ils sont nombreux.
    L’excuse number one étant qu’ils ne peuvent pas arriver transpirant au boulot (mais personne ne leur demande de rouler comme en course), ou que leur machine n’est pas adaptée au trajet.
    Ce deuxième argument serait recevable : moi non plus, je n’aimerais pas laisse ma splendide monture de course vulgairement cadenassée à un arceau toute la journée.
    Mais quand on sait qu’on peut trouver un vieux biclou de ville fonctionnel pour le prix d’un plein d’essence, franchement…

    • Comme pour tout, je pense qu’il n’est jamais bon de tomber dans l’extrémisme et qu’évidemment, un moyen de transport motorisé peut être pratique dans certaines conditions d’accès à un site éloigné, mais, d’une, on rencontre tellement de sportifs qui auraient pu très largement venir sur leur terrain autrement que grâce à leur cariole que ça en reste dommage, de deux, on rencontre également beaucoup de sportifs qui se sentent obligés de s’éloigner le plus possible pour trouver un endroit de jeu alors qu’ils en ont à proximité. J’ai pu très largement observer ce phénomène quand j’habitais à Grenoble.
      Pour le reste, nous sommes bien d’accord.

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